À mes parents
Il y a déjà quelques mois que je voulais dédier ou bien un poème ou bien une chanson à la génération de mes parents, des espagnols nés en 1931 et en 1936, comme c’est le cas des miens, avant la guerre civile et l’année même de son début, dans des années très, très difficiles, et que les nouvelles générations d’adolescents, habitués à tout avoir immédiatement, ne pourront , peut-être, jamais imaginer et même pas comprendre.
Ils font partie , à peu près , de la même génération qui a vécu la Seconde Guerre Mondiale en France et dans le reste des pays de l’Europe, et laquelle, précisément à cause de cela , est unique. Ce sont des parents qui ont beaucoup travaillé, qui n’ont presque jamais voyagé, qui n’allaient ni au gymnase ni ne sortaient jamais le soir pour aller au restaurant avec les amis. Ils ne faisaient que travailler pour bien gagner leur vie et pour que ses enfants puissent avoir des études, tout ça, à une époque où les aides économiques aux familles et à l’étude n’existaient pas. C’était avec leur sacrifice que leurs enfants ont pu avoir un bon et bel avenir.
Mon cher Renaud, dont les chansons j’ai tellement écouté tout au long des années 80 et 90, a aussi pensé à eux dans sa belle chanson de 2006, « Nos vieux » , dont je vous offre le vidéoclip.
Voici les paroles de la chanson
Ils vivent au bord d’la banlieue
Un petit coin silencieux
On n’y va qu’un dimanche sur deux
Obligés un peu
Des fleurs parfois ça peut
Ensoleiller les lieux
Pour le père un p’tit Condrieu
Est-c’qu’ils seront heureux
Le regard toujours malicieux
Le geste gracieux
Grande Dame, gentil Monsieur
Vivent à petit feu
Et si l’amour c’est de l’hébreu
Oh, sûr’ment pas pour eux
Entre frangins, frangines, c’est affectueux
On les appelle « nos vieux »
La mère a les cheveux
Entre le gris le bleu
Le ciel du Nord nous dit quand il pleut
Au fond de ses yeux
C’est un vrai un cordon-bleu
Ses pâtes, ses omelettes aux œufs
Je les mang’rais comme un bienheureux
Sur la tête d’un pouilleux
Le regard parfois ombrageux
Inquiet, soucieux
Le petit bonhomme nous émeut
Par son esprit facétieux
Au moment pourtant des adieux
Le cœur est douloureux
Plein d’amour pour ces gens si précieux
Qu’on appelle « nos vieux »
M’arrive même, quand je suis loin d’eux
De prier le Bon Dieu
Ce grand mystère planqué dans les cieux
Des gens malheureux
Pour qu’il offre à ces amoureux
L’éternité ou mieux
Et qu’il bénisse ces êtres merveilleux
Qu’on appelle « nos vieux »
Qu’on appelle « nos vieux »
« nos vieux »
« nos vieux »
(Source: http://www.paroles-musique.com/paroles-Renaud-Nos_Vieux-lyrics,p19948 )
Si vous voulez connaître d’autres chanteurs qui ont écrit sur la vieillesse, qui attend tout le monde, il ne faut pas oublier, bien sûr, le grand Jacques Brel, qui nous a fait frémir avec son incroyablement belle chanson « Les vieux » , dont voici un extrait:
« Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit
Et s’ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide
C’est pour suivre au soleil l’enterrement d’un plus vieux, l’enterrement d’une plus laide
Et le temps d’un sanglot, oublier toute une heure la pendule d’argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend »
[ ………………. ]
Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
Traverser le présent en s’excusant déjà de n’être pas plus loin
Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d’argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit : je t’attends
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui NOUS ATTEND
[ Ces sont Les Vieux Paroles sur http://www.parolesmania.com/ ]
Si vous voulez voir son interprétation, puisque le grand Brel était un incommensurable interprète de ses chansons, cliquez ICI
N’oublions pas non plus un autre grand classique, Léo Ferré , avec sa très nostalgique « Avec le temps » , une chanson qui parle de la nostalgie des sentiments et de l’amour qui ne revient plus, après les ravages du passage du temps, un véritable hommage à toutes les gens sensibles. Comme pour Brel, il faut aussi voir son interprétation, en cliquant ICI.
Et enfin, pour oublier un peu la véritable tristesse des paroles de la chanson déjà classique de Jacques Brel et la nostalgie de Léo Ferré, je vous invite à connaître la vision plus drôle du passage du temps, qui atteint tout le monde, d’Amélie les Crayons, une jeune chanteuse très à la mode.
Elle interprète « CH’VEU BLANC » d’une manière très théâtrale et comique, sous un rythme de tango