D’autres regards de notre visite à Paris, à la découverte de la mémoire collective d’un peuple
Notre programme de voyage est toujours organisé, d’un côté. autour des visites de deux grands musées de la capitale, le Louvre et Orsay, ce dernier plus proche des jeunes étudiants et surtout, plus commode à voir si on dispose de peu de jours, comme c’est notre cas, et de l’autre , autour des quartiers les plus emblématiques du centrte ville, l’île de la Cité, avec la cathédrale de Notre-Dame, les quais et les ponts de la Seine. On aime bien aussi longer les Champs-Elysées au départ de la place de la Concorde jusqu’ à l’Arc de Triomphe, pour retourner au centre ville par les grands boulevards.
Mais, ma collègue et moi, on adore flâner dans les rues et aller à la recherche de tous les vestiges de la période de l’occupation et on admire ce savoir-faire des Français pour ne jamais oublier les moments les plus sombres de leur histoire.
C’est donc comme ça, en traversant l’île de la Cité , pour nous diriger vers le Marais avec nos jeunes lycéens, que l’on est tombés sur le Mémorial pour tous les déportés de France et nous deux, nous avons décidé de nous y arrêter avec le groupe , émues et conscientes d’ètre dans un lieu de spéciale signification pour les Français qui ont vécu la Seconde Guerre Mondiale.
Ça a été en attendant notre tour pour l’entrée au mémorial que la femme qui recevait les visiteurs nous a raconté qu’on y gardait ,dans des urnes, du sable et des cendres de tous les camps d’ extermination que les nazis avaient construits partout en Europe, et que ça fait en tout 200.000 Français qui ont été déportés dans ces camps, entre 1941 et 1944. Dans la crypte, on peut voir en silence la tombe d’un déporté inconnu , mort dans l’un de ces camps, ainsi que des petits morceaux de verre illuminés correspondant aux 200.000 victimes des nazis. Aux murs de la crypte , il y a de petits poèmes de plusieurs écrivains français, tels que Paul Éluard, Jean-Paul Sartre, Saint- Exupéry, R. Desnos, Vercors…
Voici quelques images de ce Mémorial, qui nous a transmis toute la souffrance des victimes de cette page affreuse de l’histoire.
Vue aérienne sur l’île de la Cité et approche au Mémorial
Descente vers le monument et accès à la crypte
Tombe d’un déporté inconnu , cendres dans les urnes et poèmes aux murs
C’est vrai que le monument , construit en 1962, est un lieu de recueillement parfaitement symbolisé par l’architecture de la pierre.
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Faisons maintenant seulement quelques pas en arrière dans le temps , pour pouvoir imaginer ce qui a représenté l’occupation et la Seconde Guerre Mondiale pour le peuple français, en lisant l’appel envoyé aux citoyens par le général Charles de Gaulle dans son exil à Londres où il s’occupait d’ organiser la Résistance .
Nous sommes allés faire un tour sur la Place de la Bastille, à la recherche des vestiges révolutionnaires et voilà que nous sommes tombés sur cette affiche qui se trouve dans un coin de la place, bien visible, et qui reproduit l’appel à résister et à combattre l’ennemi , fait par de Gaulle le 18 juin 1940 .
Pour écouter la voix du Général de Gaulle , enregistrée pour la première fois le 22 juin 1940 par la BBC, à Londres, cliquez ICI
(Photo prise par María José F. Bañuelos)
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Et voici aussi un autre symbole de la Seconde Guerre et surtout de la participation des Alliés dans la Guerre et la postérieure Libération. C’est donc, avec Chanson d’automne, les vers de Paul Verlaine que tous les Framçais connaissent bien par coeur, surtout la première strophe , – émise sur les ondes de Radio Londres, elle a servi comme mot de passe pour indiquer à une section de la Résistance d’agir au moment du Débarquement de Normandie par les Américains -, que je finis ce post consacré à la présence de la Mémoire collective à Paris.
« Chanson d’automne », est un des plus célèbres poèmes de Paul Verlaine (1844-1896), issu du reccueil, « Poèmes saturniens », de 1866 , en particulier à cause des trois premiers et trois derniers vers. Ce poème illustre particulièrement bien la mélancolie profonde de l’œuvre de Verlaine. Cette mélancolie ne doit pas faire oublier, pour autant, l’autre versant de son travail poétique, fait de légèreté et de rire.
Vous pouvez écouter la version de Charles Trénet de 1968 (chanson originale sous le titre de Verlaine, de 1941 ), en cliquant ICI et d’autres versions ICI , ICI pour écouter la version de Georges Brassens sur le super site j’ai la mémoire qui chante ,et ICI encore.